Chers paroissiens et fidésiens aimés de Dieu !

Le temps de carême permet aux croyants de vivre quarante jours en méditant la vie du Christ au désert. Lui le Christ conduit au désert par l’Esprit expérimenta la faim, la soif et le découragement du peuple Hébreux guidé par Moïse durant quarante ans. Mais ce peuple fit surtout une expérience, celle de la tendresse de Dieu. C’est cette expérience d’intimité de Dieu que l’Église propose de vivre par le Christ chaque année, à nous baptisés, croyants et catéchumènes. Puisse notre communauté paroissiale soutenir en ce temps tous les catéchumènes en préparation.

Nous entendrons sans cesse l’invitation à la prière, à pratiquer l’aumône et le jeûne. La Parole de Dieu nous invite à vivre ce temps dans un effort exigeant et libérateur qui doit nous ouvrir à l’appel du Seigneur et à l’appel des hommes et femmes de notre humanité, en souffrance partout dans le monde, en proie aux guerres, aux maltraitances et injustices de toutes sortes. Les privations de jeûne sont là pour nous faire comprendre les exigences du partage et non pour nous forger par vanité une réputation d’ascètes. La pratique de l’aumône devra être pour nous une action de justice envers les démunis et pas simplement acte de compassion ou de pitié (Si 35, 4-6).

Nous sommes donc invités à vivre nos pratiques religieuses humblement selon leur finalité, qui est celle de se rajuster à Dieu, de nous tourner vers Dieu, de « se convertir » (Ac 2, 38-39).

Une action pratiquée devant le Père dans le secret ne signifie pas une action secrète ; elle désigne toute action, même publique, qui se met en vérité devant le Père qui pénètre l’intention profonde de notre cœur (Mt 6, 1-6.16-18). Tout notre agir chrétien devra laisser transparaître Dieu et conduire à lui rendre gloire.

Je vous exhorte à vivre ce temps de carême dans la prière incessante et insistante pour la paix et la justice dans le monde. Puisse l’Esprit Saint nous révéler la dimension infinie de la Miséricorde divine.

Père François Maniacki Mabiala o.m.i